Les Contrées d'Oklaan
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 L'Ombre du Margrave

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Nedved
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MessageSujet: L'Ombre du Margrave   L'Ombre du Margrave Icon_minitimeDim 25 Juil - 15:31

L'Ombre du Margrave




Introduction

D’aussi loin que je me souvienne, je vivais dans un petit village, coincé entre deux vallées.
Vous pouvez m’appeler Malik. Bien sûr, ce n’est pas mon vrai nom, mais on m’a toujours appelé ainsi. Je ne vous raconterai pas ce que j’ignore ; ainsi je tairai mon enfance. Mes seuls véritables premiers souvenirs remontent à mon arrivée au palais.
Je me souviens encore parfaitement des gardes austères et immobiles devant les antiques murailles. Ce cocon de pierres blanches et grises m’impressionnait, et aujourd’hui encore, je sens leur grandeur millénaire lorsque je les regarde. Dans mes souvenirs je m’éveillai un matin dans une chambre tiède, aux murs gris ; j’étais allongé sur un lit à plumes. Un petit feu persistait tant bien que mal dans la cheminée, aussi, après m’être levé – j’étais déjà tout habillé – je décidai d’y ajouter deux bûches, entassées à coté de l’âtre à cet effet. Il n’y avait rien d’autres dans cette pièce, hormis une petite table de chevet. Je m’en approchai quand je vis un morceau de parchemin dessus. Ce que j’appris bien plus tard, c’est que le fait que je sache lire – impossible pour quelqu’un du bas peuple – m’avait prédisposé à être amené ici. Savoir lire ne me semblait pas une particularité digne d’intérêt, et je ne compris pas, les mois suivants mon arrivée, les regards que l’on me jetait lorsque j’annonçais que j’étais lettré. Ainsi, je lu cette succincte lettre ; on me demandait de me rendre, dès mon réveil, dans le cabinet de réception du margrave. Ces gens avaient vraiment confiance en moi, pour me donner un rendez vous dans un si vaste palais dont j’ignorais tout.
Je gardai le papier et déambulais dans les couloirs. Sans m’en rendre compte, et je ne sais toujours pas comment je fis, mes pas m’amenèrent devant de lourdes portes dorées, celle des quartiers officiels. Sans me poser de questions, je les poussais. Tout était désert. Je me souvins des longs couloirs dans toutes les directions. L’aile gauche m’attirant plus, je m’y dirigeai. Sur les grands murs blancs s’étalaient des tapisseries de batailles, de conférences et de portraits de rois. La richesse qui s’étalait dans ces couloirs me stupéfiait, car je ne connaissais dans mon esprit que la misère. Je ne savais rien à cette époque, ni du monde, ni ce qui me poussais à continuer mon aventure dans ces couloirs. La raison aurait du me pousser à m'enfuir, à rechercher mon ancienne vie. Mais je ne me souvenais déjà plus de mon passé. En ai-je jamais eu un ?
C'est ainsi que je rencontrais pour la première fois le Margrave des Hautes Vallées, Yéligar. Grand et propre sur lui furent mes premières impressions. Mais ce n'était pas tout. Cet homme... avait un regard sévère, froid et distant. Je le rencontrai dans la salle du trône, alors que j'y pénétrais sans m'en rendre compte. Elle était déserte, exceptant Yéligar lui-même, qui se tenait debout devant le trône, et me toisait de toute sa hauteur. Ses lèvres s'entrouvrirent à peine lorsqu'il me parla.


« As-tu des questions ? Me demanda-t-il froidement.
-Non, et j'étais franc.
-Désormais, tu t’appelleras Malik. Tu seras mon Ombre. Tu apprendras tout ce que tu dois savoir. Tu ne seras pas heureux. Mais tu feras ton travail.
-Oui. »

Depuis, je suis devenu l'Ombre du Margrave. Mais il me fallut longtemps avant de devenir celui que je suis maintenant. Des échecs, des moments de faiblesse. D'autres auraient pu haïr Yéligar pour la vie qu'il m'avait donné, mais je ne le fis. Je ne me plais pas dans mon rôle, mais je ne me vois pas faire autre chose.

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MessageSujet: Re: L'Ombre du Margrave   L'Ombre du Margrave Icon_minitimeDim 25 Juil - 18:32

Chapitre I : Tout vient à point à qui sait attendre.

Mon apprentissage dans l'art de l'assassinat fut long. Le lendemain de mon arrivée au palais, le matin, un homme vint dans ma chambre.
Il était vêtu d’une simple livrée de domestique, et me fixa longuement. Puis il m’annonça qu’il avait des instructions pour moi, et qu’il en aurait tout les matins à compter d’aujourd’hui, à partir du moment où je serai levé.
J'étais déjà prêt dès l'aube, aussi lui fis-je remarqué. Il s'excusa, et annonça que, dès à présent, je pourrai faire ce que je veux jusqu'au milieu de la matinée, où l'on m'attendrait dans le jardin pour mes exercices.
Durant la matinée, je visitais le palais, et, sans que l'on me le demande, je mémorisais tout ce qui pourrait m'être utile. Le domestique, Karlan, m’avait confié un plan rapide, gribouillé sur un bout de parchemin. Celui qui l’avait fait devait être talentueux, car même un enfant de 5 ans pouvait s’y retrouver, mais ce parchemin avait été fait à la va vite. Karlan m’expliqua que je pourrai manger aux cuisines directement si je n’avais pas de consigne, mais que Yéligar souhaitait que je respecte l’heure des repas, pour ma santé. Je n’avais pas l’intention de manquer à ce premier ordre de mon roi.
La cloche tinta du haut de la tour de garde, d’une longue note grave indiquant de fait le milieu de la matinée. Je me trouvais déjà assis sur un banc dans le jardin. Je ne savais pas quels allaient être mes exercices, mais je ne voulais pas décevoir le margrave. Comme tout le monde dans les Hautes Vallées, j’avais grandi dans le but de servir mon pays, en obéissant directement à son représentant, Yéligar. Quelques minutes passèrent, minutes où j’étais seul sur mon banc, isolé de tous. Je pris mon mal en patience, et ne cessait d’imaginer ce qui adviendrait par la suite tandis que j’observais les jardins. De petites rangées d’arbustes régulièrement taillés se succédaient, se joignant en étoile autour d’un immense massif de fleurs multicolores. L’herbe était finement coupée, et les allées de pierres superbement entretenues. Tout avait l’air si parfait et si tranquille ici, à travers mes yeux d’enfants. Ce fut un barbu qui vint à ma rencontre. Je le regardais de mes yeux d’enfants, et j’y vis comme une image paternelle. Grand, musclé, les cheveux noués dans la natte typique des guerriers. Je sentis son regard se poser sur moi, et je devinais qu’il devait me jauger.
Sa voix était exactement comme je l’avais imaginé lorsque je l’avais vu : bourrue.


« Je suis maître Traal. C’est moi qui forme les jeunes recrues pour qu’elles deviennent des experts pour défendre le margraviat. »

Il semblait prendre son rôle au sérieux, et à l’entendre, ce n’était pas un vulgaire maître d’arme, mais quelqu’un de terriblement important pour la survie du royaume. Allait-il m’enseigner à utiliser une épée ? Un arc ? Tout ceci me semblait bien dangereux…

« Tu es trop petit pour apprendre à te battre directement. Et je suis très occupé. Tous les matins, tu me rejoindras dans la cour principale. Je vais t’apprendre aujourd’hui tout ce que tu feras par la suite, jusqu’à être prêt. Compris ?
-Oui, maître Traal. »

Je ne savais pas quoi répondre d’autres, aussi utilisai-je son titre complet par marque de respect. A son expression, j’avais répondu comme il le fallait. Il prit deux heures, patiemment, à m’expliquer comment travailler chaque muscle de mon corps, même si j’étais tout seul dans un endroit vide. Je ne sus, sur le moment, ce qui lui en couta de faire ça. La patience n’avait jamais été une de ses vertus, et sans la demande expresse du Margrave, la matinée aurait pu être moins agréable. Elle ne le fut pas pour autant, car après deux heures d’exercices, chaque parcelle de mon corps me faisait souffrir. Il me fit m’étirer, en prenant son temps pour m’expliquer chaque mouvement. Si je mémorisais tout ça, me dit-il, je serai déjà bien avancé. Il me donna congé et me pria d’aller manger, avant de tomber de fatigue. Je ne me fis pas prier. Traal n’était pas antipathique, mais je ne devais pas être le genre de compagnie qu’il appréciait.
J’arrivai aux cuisines mort de faim. Une grande dame m’approcha et me jeta un regard.


« T’es le nouveau ? Bon, tu as faim ? »

J’acquiesçai d’un signe de tête. Elle me montra une table, devant laquelle je m’assis. Maryline, cuisinière du palais du Margraviat, était une femme forte, stricte mais amicale avec les enfants, ce qui la distinguait des seules autres personnes que j’avais pu rencontrer jusqu’à présent. Mon regard se jeta sur la pièce où je me trouvais. Mur de pierres basiques, peu de décoration. Une sorte d’immense comptoir séparait la pièce en deux, et je ne voyais pas l’autre côté ; aussi supposai-je qu’il s’agissait des endroits où la nourriture était préparée. Quelques armoires se répartissaient sur toute la surface de la pièce, et là encore, mon esprit imagina qu’il s’agissait de réserves de nourritures. J’avais tellement fin que je me serai jeté dessus sans réfléchir, si j’avais pu atteindre la poignée des portes de celles-ci. Mais à peine eu-je imaginé ceci que Maryline arriva, avec une assiette remplie. Je la remerciai rapidement et en scrutai le contenu. Deux tranches de pains, du lard, des légumes assaisonnés. Elle déposa devant moi une cruche et un verre.

« On m’a signalé que tu étais assez habile pour te débrouiller seul. J’espère que c’est le cas. Quand tu auras fini, dépose tout sur le comptoir. »

Et elle me laissa à mon repas, qui m’apparut comme le plus grand festin que j’eu jamais connu jusqu’alors. Mais aussi, comme j’étais probablement fils de paysan, c’était sans aucun doute vrai. Je dévorais tout promptement, jusqu’à m’étouffer parfois. Une fois mon repas terminé, et mon assiette récurée, je me rendis compte que j’avais trop mangé, et trop vite. Je me laissai du temps à me reposer, sans me soucier des personnes qui s’affairaient en cuisine et autour de moi.
Je me levais et prit la cruche, vide, pour la reposer sur le comptoir. Il était trop haut pour moi, et je ne voulais risquer de casser quelque chose en sautant. Je pris parti de déplacer un tabouret, grimpai dessus et put enfin déposer mes affaires. Je replaçai alors le tabouret à sa place. Il m’avait semblé naturel de chercher à me débrouiller seul. Toutefois, je ne savais pas du tout ce que je devais faire par la suite. Je m’assis alors à ma place, devant la table, et attendit, et je crus que cela devait durer des années. Mais à peine quelques minutes plus tard, Karlan vint me chercher. Il me posa des questions sur ma matinée avec Traal, ce à quoi je lui répondis simplement : « Épuisant ». Il sourit, et m’amena dans une aile du palais, à un étage. Ce n’était pas très loin de la chambre que l’on m’avait donné. Il s’arrêta devant une porte de bois.


« Bon, je viendrai te chercher dans quelques heures. Tu seras ici avec…
-Maître Arthur, le scribe, le coupai-je.
-C’est exact », me dit-il avec un sourire.

Je lui montrai la carte que l’on m’avait donnée précédemment. Le nom était indiqué dessus, aussi avais-je peu de mérite. Je l’avais juste examinée. Il frappa, ouvrit la porte, et me pria d’entrer. Il referma derrière moi et je fis quelques pas. La pièce était éclairée par la lumière de l’extérieur, et la fenêtre grande ouverte donnait sur la cour. Et devant la fenêtre, assis face à son bureau, un vieil homme au crâne dégarni me fixa de ses yeux bleus. Je l’identifiai aussitôt comme étant Arthur le scribe. Il m’indiqua un bureau d’un signe de tête. Craignant de tomber à nouveau sur quelqu’un d’antipathique, je m’assis silencieusement et le regardai. Le vieux scribe se leva, un parchemin à la main.

« On m’a dit que tu savais lire et écrire, déjà… J’aimerais le vérifier. Peux-tu lire ceci ? »

Il me tendit le parchemin, qui semblait avoir été rédigé il y a à peine quelques jours – il n’était nullement abimé. Je commençai ma lecture lentement – je savais lire, certes, mais je butais parfois sur certains mots.

« Les routes commerciales les plus au nord sont encore recouvertes de neige. La première utilisable pour rejoindre la baronnie se situe au col des griffons, mais avec la remontée des animaux des montagnes vers le nord, elle est encore difficilement utilisable.
A noter que…
-Très bien très bien, me coupa-t-il. Tu sais lire, en effet, même si tu manques de pratique – ce qui ne m’étonnes pas vu ton âge. »

Il s’assit à nouveau à son bureau, et me fixa.


« Tu apprendras ici à lire parfaitement, à écrire correctement. Puis nous étudierons la cartomancie, la géographie. Pour t’entrainer, tu recopieras de vieux manuscrit. Selon la qualité de ton écriture, je te ferai peut-être rédiger des livres. Mais nous avons encore quelques temps ! S’amusa le vieux scribe.
-Bien, maître Arthur.
-On m’a confié un document à archiver, mais celui qui l’a écrit ne se soucie visiblement pas de mes vieux yeux… J’aimerais que tu le réécrives, plus gros. Ce sera ton premier travail.
-D’accord. »

Il me confia un parchemin. Effectivement, l’écriture était petite et resserrée, mais pas illisible. Je pris une plume sur le bureau ou m’avait installé mon maitre, et commença la rédaction. Soucieux de bien faire, je pris mon temps pour écrire du mieux que je pouvais. Ce travail me convenait parfaitement, car après le repas, je n’avais pas la force de faire des activités plus physiques. J’en profitai également pour regarder la salle de travail du scribe. Des étagères recouvraient tous les murs de pierres, et des tas de parchemins s’empilaient par endroit. Visiblement, cela ne le gênait pas outre mesure.
Deux heures plus tard, Arthur me mit docilement à la porte, et m’annonça qu’il conserverait mon parchemin à l’abri, pour que je le finisse sans problèmes. Karlan m’attendait déjà devant la porte.


« Tu es convoqué chez le margrave Yéligar au premier coup de cloche nocturne, sois à l’heure. Fais comme tu veux pour le reste de ta journée. Si tu as besoin de quelque chose, fais le moi savoir, on te l’apportera.
-Karlan, pourrai-je avoir de quoi écrire dans ma chambre alors ?
-Je te trouve ça. »

Il repartit dans les couloirs. Je pris ma carte et l’observai. Elle ne m’indiqua pas beaucoup d’endroit intéressant ou aller. J’entrepris de visiter le reste du palais, avant de prendre un repas que j’estimais amplement mérité.
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MessageSujet: Re: L'Ombre du Margrave   L'Ombre du Margrave Icon_minitimeLun 26 Juil - 0:09

Lorsque je revins aux cuisines, je tombai sur une grande fourmilière qui semblait se préparer à la naissance d’une reine. L’activité était surprenante. Il me fallu quelques secondes pour comprendre que tout ceci était normal lors de la préparation d’un repas. Je ne trouvais pas Maryline des yeux, et je n’osais pas aller interrompre toutes ces personnes, qui couraient à droite et à gauche, souvent les bras chargés. Aussi m’assis-je à ma place du midi, acceptant d’attendre que la cohue ne cesse. Enfin, après quelques minutes longues comme des heures, ma sauveuse apparut. Maryline venait de passer dans la salle. Elle me jeta un coup d’œil, et me fit signe de la suivre. Il lui fut inutile de s’y reprendre, car je me jetais de mon tabouret à sa poursuite, motivé par un appétit féroce. Je pénétrai enfin dans les cuisines. Elle se retourna et me dit :

« J’ai eu une discussion avec Olme. Je t’ai aussi vu monter sur un tabouret pour pouvoir tout ranger. Tant que tu éviteras de gêner et que tu nous esquiveras, tu mangeras ici. Tu n’auras qu’à te servir. Fais-toi une assiette d’un peu tout et va à ta place. Et ne salis pas. En dehors des heures d’agitation, je m’occuperai de toi. Ça marche ?
-Oui ! »

Elle me laissa pour retourner à ses affaires, et pendant plus d’une dizaine de minutes, je dus esquiver des cuisiniers et domestiques, tous vêtus d’une simple livrée blanche, qui acheminait les plats. Je réussis néanmoins à me composer un repas, que je fis un peu plus léger, et composé d’un peu de chaque plat. Et je me promis également de ne plus reprendre de lapin aux aubergines. Pendant que je dévorais avec plus ou moins d’enthousiasme mes aliments, je revivais ma journée. J’avais rencontré le maître d’arme, le scribe, la maitresse des cuisines… Mais je ne voyais pas qui pouvait être cet Olme. Toutefois, ce pouvait être un de mes futurs professeurs, ou un conseiller de mon roi… Je n’en savais rien. Et le lard fumé attirait trop mon attention pour que je me penche plus sur la question.
Une fois rassasié, je revins dans ma chambre. J’y découvris une table en bois avec tout le matériel pour écrire entreposer à côté. Je m’assis aussitôt et saisit un parchemin et une plume. Je voulais écrire, mais je ne savais pas quoi. J’entrepris d’écrire un compte rendu de ma journée. Puis, lorsque j’en vins à mon entrainement par Maître Traal, je transcrivis toutes les positions dont je me souvenais sur un autre parchemin. Le travail me prit quelque temps, et je l’abandonnai proche de sa fin, pour me rendre dans les appartements de Yéligar. Je me dirigeai vers la salle du trône, comme la veille. Mais à quelques mètres de la porte, je sus que ce n’était pas là que je devais me rendre. Je voulus saisir ma carte, mais je ne le fis pas. Mon instinct, ou du moins je crus que ce fut lui, me guida vers les appartements privés de la famille royale. Je m’arrêtai devant une porte de bois simple, qui semblait toutefois mieux entretenue que ma propre porte de chambre. Je frappai à la porte, et attendit qu'il me dise d'entrer. J'attendis précisément une minute, comme il en a toujours été. Peu savent pourquoi il faut toujours attendre une minute avant que Yéligar accepte la visite dans ses appartements. Il m’apprit cette raison bien plus tard. Quand j’entrai, il était assis derrière un bureau richement décoré, en bois massif et sombre, l'un des seuls meubles de la pièce. Je jetai un regard circulaire et supposai que la porte que j’apercevais au fond de la pièce menait à ses appartements privés, cette pièce étant en quelques sortes son ultime salle de réception. Il ne me regarda d’abord pas, absorbé par un document. Puis il m’indiqua d’un regard un fauteuil. Je m’y assis – il était encore plus moelleux que mon lit – et ce n'était pas la fatigue de cette journée qui me le disais. Alors, pour la première fois, je pris la peine d’examiner mon roi.
Le Margrave Yéligar était encore très jeune à cette époque, il ne devait avoir tout au plus qu’une quarantaine d’année. Ses cheveux blonds était court, tirés en arrière, et son front semblait se dégarnir subtilement de ses cheveux – sensation qui s’accrut avec l’âge. Ses yeux bleus me fixèrent, et je remarquai enfin son apparence. Outre son air sévère, le margrave avait de fine lèvre, était rasé de près et n’arborait comme seuls bijoux qu’un collier d’or à son cou. Il était vêtu, pour ce que je voyais, d’une tunique azure. Sa voix était grave et résonnait légèrement dans la petite salle.


« Malik… Tu as rencontré Karlan, Traal, Maryline et enfin Arthur. Aucun d’eux ne doit savoir qui tu es. Qui tu seras. Et il en va de même pour tout le monde ici. Est-ce clair ?
-Oui, monseigneur, répondis-je directement.
-Bien. Tu poursuivras tes journées comme tu as commencé celle-ci. Dame Anne, une noble de la cour, a accepté de t’éduquer. Aussi te présenteras-tu à elle le matin après avoir mangé et t’être habillé.
-Oui, monseigneur.
-Bien. Je sais que tu as des questions. Pose-les.
-Oui, monseigneur. »

Il se passa un instant, fugace, durant lequel je fus totalement perdu. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait… Sa voix faisait un écho bizarre en moi.


« Je ne comprends pas tout ce qui se passe, monseigneur. Je connais le palais par cœur sans y avoir mis les pieds, et… j’hésitai un instant, et je me sens… bizarre.
-Que ce soit cette salle où la salle du trône, saches que c’est moi qui t’y es guidé. Par magie, simplement. Tu es trop jeune pour pouvoir le remarquer, simplement. »

Il marqua une pause, qui lui semblait douloureuse. Il me fixa un long moment et reprit après une longue inspiration. Je n’avais osé bouger.

« Tu as été victime d’un sort. C’est pour ça que tu obéis docilement aux ordres, que tu sais des choses que tu devrais ignorer – et tu t’en rendras compte par toi-même plus tard. Je ne peux pas t’expliquer tout cela. Tu es trop jeune pour comprendre. Mais tu es quelqu’un de curieux, appliqué et de dévoué. C’est tout ce que tu as besoin de savoir pour le moment, d’accord ?
-Oui, monseigneur.
-Va maintenant. Lorsque tu aura rencontré Olme, revient me voir. »

Il me fit signe de tête, et je pris congé. Dans le couloir, je marchai sans but, en me demandant qui pouvait bien être cet Olme…
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MessageSujet: Re: L'Ombre du Margrave   L'Ombre du Margrave Icon_minitimeJeu 19 Aoû - 20:58

Lorsque je revins aux cuisines, je tombai sur une grande fourmilière qui semblait se préparer à la naissance d’une reine. L’activité était surprenante. Il me fallu quelques secondes pour comprendre que tout ceci était normal lors de la préparation d’un repas. Je ne trouvais pas Maryline des yeux, et je n’osais pas aller interrompre toutes ces personnes, qui couraient à droite et à gauche, souvent les bras chargés. Aussi m’assis-je à ma place du midi, acceptant d’attendre que la cohue ne cesse. Enfin, après quelques minutes longues comme des heures, ma sauveuse apparut. Maryline venait de passer dans la salle. Elle me jeta un coup d’œil, et me fit signe de la suivre. Il lui fut inutile de s’y reprendre, car je me jetais de mon tabouret à sa poursuite, motivé par un appétit féroce. Je pénétrai enfin dans les cuisines. Elle se retourna et me dit :

« J’ai eu une discussion avec Olme. Je t’ai aussi vu monter sur un tabouret pour pouvoir tout ranger. Tant que tu éviteras de gêner et que tu nous esquiveras, tu mangeras ici. Tu n’auras qu’à te servir. Fais-toi une assiette d’un peu tout et va à ta place. Et ne salis pas. En dehors des heures d’agitation, je m’occuperai de toi. Ça marche ?
-Oui ! »

Elle me laissa pour retourner à ses affaires, et pendant plus d’une dizaine de minutes, je dus esquiver des cuisiniers et domestiques, tous vêtus d’une simple livrée blanche, qui acheminait les plats. Je réussis néanmoins à me composer un repas, que je fis un peu plus léger, et composé d’un peu de chaque plat. Et je me promis également de ne plus reprendre de lapin aux aubergines. Pendant que je dévorais avec plus ou moins d’enthousiasme mes aliments, je revivais ma journée. J’avais rencontré le maître d’arme, le scribe, la maitresse des cuisines… Mais je ne voyais pas qui pouvait être cet Olme. Toutefois, ce pouvait être un de mes futurs professeurs, ou un conseiller de mon roi… Je n’en savais rien. Et le lard fumé attirait trop mon attention pour que je me penche plus sur la question.
Une fois rassasié, je revins dans ma chambre. J’y découvris une table en bois avec tout le matériel pour écrire entreposé à côté. Je m’assis aussitôt et saisit un parchemin et une plume. Je voulais écrire, mais je ne savais pas quoi. J’entrepris d’écrire un compte rendu de ma journée. Puis, lorsque j’en vins à mon entrainement par Maître Traal, je transcrivis toutes les positions dont je me souvenais sur un autre parchemin. Le travail me prit quelque temps, et je l’abandonnai proche de sa fin, pour me rendre dans les appartements de Yéligar. Je me dirigeai vers la salle du trône, comme la veille. Mais à quelques mètres de la porte, je sus que ce n’était pas là que je devais me rendre. Je voulus saisir ma carte, mais je ne le fis pas. Mon instinct, ou du moins je crus que ce fut lui, me guida vers les appartements privés de la famille royale. Je m’arrêtai devant une porte de bois simple, qui semblait toutefois mieux entretenue que ma propre porte de chambre. Je frappai à la porte, et attendit qu'il me dise d'entrer. J'attendis précisément une minute, comme il en a toujours été. Peu savent pourquoi il faut toujours attendre une minute avant que Yéligar accepte la visite dans ses appartements. Il m’apprit cette raison bien plus tard. Quand j’entrai, il était assis derrière un bureau richement décoré, en bois massif et sombre, l'un des seuls meubles de la pièce. Je jetai un regard circulaire et supposai que la porte que j’apercevais au fond de la pièce menait à ses appartements privés, cette pièce étant en quelques sortes son ultime salle de réception. Il ne me regarda d’abord pas, absorbé par un document. Puis il m’indiqua d’un regard un fauteuil. Je m’y assis – il était encore plus moelleux que mon lit – et ce n'était pas la fatigue de cette journée qui me le disais. Alors, pour la première fois, je pris la peine d’examiner mon roi.
Le Margrave Yéligar était encore très jeune à cette époque, il ne devait avoir tout au plus qu’une quarantaine d’année. Ses cheveux blonds était court, tirés en arrière, et son front semblait se dégarnir subtilement de ses cheveux – sensation qui s’accrut avec l’âge. Ses yeux bleus me fixèrent, et je remarquai enfin son apparence. Outre son air sévère, le margrave avait de fine lèvre, était rasé de près et n’arborait comme seuls bijoux qu’un collier d’or à son cou. Il était vêtu, pour ce que je voyais, d’une tunique azure. Sa voix était grave et résonnait légèrement dans la petite salle.


« Malik… Tu as rencontré Karlan, Traal, Maryline et enfin Arthur. Aucun d’eux ne doit savoir qui tu es. Qui tu seras. Et il en va de même pour tout le monde ici. Est-ce clair ?
-Oui, monseigneur, répondis-je directement.
-Bien. Tu poursuivras tes journées comme tu as commencé celle-ci. Dame Anne, une noble de la cour, a accepté de t’éduquer. Aussi te présenteras-tu à elle le matin après avoir mangé et t’être habillé.
-Oui, monseigneur.
-Bien. Je sais que tu as des questions. Pose-les.
-Oui, monseigneur. »

Il se passa un instant, fugace, durant lequel je fus totalement perdu. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait… Sa voix faisait un écho bizarre en moi.

« Je ne comprends pas tout ce qui se passe, monseigneur. Je connais le palais par cœur sans y avoir mis les pieds, et… j’hésitai un instant, et je me sens… bizarre.
-Que ce soit cette salle où la salle du trône, saches que c’est moi qui t’y es guidé. Par magie, simplement. Tu es trop jeune pour pouvoir le remarquer. »

Il marqua une pause, qui lui semblait douloureuse. Il me fixa un long moment et reprit après une longue inspiration. Je n’avais osé bouger.

« Tu as été victime d’un sort. C’est pour ça que tu obéis docilement aux ordres, que tu sais des choses que tu devrais ignorer – et tu t’en rendras compte par toi-même plus tard. Je ne peux pas t’expliquer tout cela. Tu es trop jeune pour comprendre. Mais tu es quelqu’un de curieux, appliqué et de dévoué. C’est tout ce que tu as besoin de savoir pour le moment, d’accord ?
-Oui, monseigneur.
-Va maintenant. Lorsque tu auras rencontré Olme, revient me voir. »

Il me fit signe de tête, et je pris congé. Dans le couloir, je marchai sans but, en me demandant qui pouvait bien être cet Olme…
Dans mon esprit d’enfant, mon entretien avec Yéligar devait répondre à toutes mes questions. C’était du moins ce que j’avais espéré en y allant. Force était de constater que j’en ressortis plus confus qu’auparavant.
Ereinté, je pris la direction de ma chambre. Karlan m’attendait devant ma porte.


« J’ai de la tisane pour toi. »

Abruti par ma journée, je ne dis rien et poussai la porte On me demandait trop de chose, alors que j’étais un si jeune garçon. Karlan, qui arborait toujours sa livrée grise, resta à mes côtés jusqu’à ce que j’aie fini la tisane sans goût qu’il m’avait apporté. Je dormis comme une masse cette nuit là, d’un sommeil lourd et sans rêve. La seule question qui eut le temps de parcourir mon esprit fut : Et maintenant ?

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MessageSujet: Re: L'Ombre du Margrave   L'Ombre du Margrave Icon_minitimeJeu 19 Aoû - 20:58

[g]Chapitre II – L’apprenti assassin[/g]

Au matin, je me levai à l’aube, sans sentir de fatigue de la veille. Assis sur mon lit, je réfléchis aux événements de la journée écoulée. Qu’avait voulu dire Yéligar ? Victime d’un sort ? J’avais l’impression de vivre dans un rêve, sans avoir la possibilité d’y intervenir. La seule chose dont j’étais sûr, c’était que je voulais comprendre. En attendant, et sans savoir pourquoi à l’époque, je fis ce que l’on attendait de moi. J’utilisai la cruche pour faire un brin de toilette rapidement, et jetai un œil dehors par la fenêtre. La journée serait claire, dès que le soleil serait plus haut dans le ciel. N’étant pas affamé, je m’assis devant le bureau et je terminai mon travail de la veille. Enfin, je saisis le parchemin sur lequel j’avais retranscris les positions de travail de maître Traal, et j’en pratiquai quelques unes. Je fus vite fatigué, aussi je rangeai le tout et m’assis sur mon lit. Mon propre comportement m’étonnait. Un enfant de six ans devait-il se conduire ainsi ? Je ne me souvenais pas de ce qui s’était passé auparavant, mais je trouvais tout ceci étrange… Préférant abandonner ce que je ne comprenais, je descendis aux cuisines prendre un petit déjeuner.

Maryline avait du savoir que je viendrais, car elle me mit directement du pain et des fruits dans les bras à peine j’eus mit les pieds dans ses cuisines. Toutefois, Karlan m’y attendait déjà, mais il me pria de manger tranquillement. Nous parlâmes un peu, et j’en appris un peu plus sur lui. C’était un homme d’une bonne trentaine d’année, les cheveux courts et bruns, aux yeux marron. Il avait un physique simple et banal, et il m’avoua d’un rire franc qu’il passait souvent inaperçus. Une fois que j’eu fini mon repas, il vint au but.

« Il faudrait que tu fasse un brin de toilette, et que tu te rende chez Dame Anne. Elle sera dans l’aile ouest, au troisième étage. Tu ne devrais pas te tromper. Ensuite tu iras dans la cour voir maître Traal.
-D’accord. Je le ferai. »

Effectivement, je ne pouvais me tromper. Dès que je fus dans le couloir principale de l’aile ouest, un page vint à ma rencontre et me dis de le suivre rapidement. Je m’exécutai docilement. Et je fus devant Dame Anne. C’était une femme d’une trentaine d’année, aux cheveux longs et bouclés, et contrairement à ce que j’aurai pu croire, elle n’était pas excessivement maquillée comme c’était la mode à cette époque. Elle me fixa un long moment, durant lequel je restai debout, figé. Elle claque des doigts et le page s’approcha d’elle.

« Tu va prendre les mesures du petit pour qu’on lui fasse des vêtements. Après tu pourras te reposer. » Et me regardant dans les yeux « Je suis Anne, et comme le margrave Yéligar me l’a demandé, je vais t’enseigner. Nous commencerons par les bonnes manières, que tu ne sois pas pris au dépourvu si Yéligar te convoque. Il n’aime pas les manquements. Ensuite, nous nous assurerons que tu deviennes quelqu’un d’agréable compagnie – si tu le deviens, tu seras déjà un bien meilleur parti que bien des hommes ici… »

Pendant que le page me faisait tourner et plier dans tous les sens, Anne entreprit de me faire apprendre toutes les formules de politesse possibles. Je sus dès lors qu’elle n’en attendrait pas moins de moi que n’en attendait le maitre d’armes.
Vint un moment où je crus qu’elle pensait ne rien pouvoir tirer de moi – à tort. Elle m’indiqua aimablement que je devais partir à mes exercices suivant, et me pria d’être à l’heure demain comme je l’avais été aujourd’hui. Je l’en assurai, exécuta une révérence maladroite, comme elle m’avait expliqué, et je sortis. Dans le couloir, je soupirai fortement. Quelle vie ennuyeuse que de devoir apprendre toutes ces formes et formules de la cour !
Enfin, j’allai rejoindre Traal dans la cour principale. Il était debout à côté d’un râtelier d’armes. D’autres jeunes, tous plus vieux que moi, se tenait debout devant lui, sans bouger. Je les rejoins, et attendis quelques minutes. Trois autres arrivèrent avant que le maitre nous adresse la parole.


« Bonjour à tous. Échauffez-vous seul pendant une dizaine de minutes, puis revenez ici. Malik, suis-les et apprends. »

Tous se mirent à courir autour de la cour. Je les suivis, l’allure n’étant pas très soutenue. Après quelques minutes, je les vis s’échauffer les bras en les faisant tourner. Je recopiais leur mouvement, et suivirent montée de genoux, pas chassés et autres. De retour devant Traal, il nous fixa de ses yeux gris.

« Chacun de vous va prendre une épée de bois, et vous vous mettrez deux par deux. Vous travaillez chacun votre tour les mouvements simples. Malik, tu va te mettre avec moi que je t’apprenne tout ça. »

Je m’approchai de lui, et il me tendit une épée de bois. Je la pris et m’aperçut qu’elle était plus légère et plus petite que celle des autres. Traal pris une grande inspiration, et saisit une épée en bois pour lui-même. Mon instinct me conseilla de ne pas parler et de le laisser faire.

« Voilà comment on tient une épée. Place ta main là… Pas trop près de la garde. Tu as la place pour mettre la deuxième main en dessous, regarde… Voilà. Ta prise doit être ferme et souple. Serre ses deux doigts là… Laisse le reste souple. Je te montrerai plus tard comment choisir une épée adaptée à ta taille. Pour la théorie, tu verras avec quelqu’un d’autre. Voilà les coups de base à l’épée. »

Il exécuta devant moi une série d’attaque et de mouvement simples. Attaques frontales, de côtés, à une main ou à deux mains. Je les recopiai maladroitement, et me fis reprendre à chaque fois. Après une heure à frapper de l’air, je recopiai parfaitement les mouvements les plus basiques. Il me sourit et me fit signe de le suivre et se plaça devant un mannequin d’entrainement. Celui-ci était bien plus grand que moi, et Traal me fit placer de côté. Il saisit son épée de bois et frappa le mannequin sur la tête.

« Voilà un coup simple. Faire de grands mouvements ne sers à rien. L’important est l’équilibre. Voilà ce dont tu dois toujours te souvenir. L’équilibre. L’attaque et la défense, la vitesse et la force, etc.… Rappelle-t-en. »

Puis il s’élança vers le mannequin. Son épée de bois frappa au côté, puis à la tête. Enfin, il frappa d’un coup en diagonale le mannequin dans un grand fracas. La partie supérieure du mannequin s’envola dans les airs, et je l’observais retomber à quelques mètres de là, émerveillé. Il me fit signe de le suivre et nous retournâmes vers l’entrainement. Il fit changer tout le monde de partenaire, et ils firent des combats d’entrainement. Traal me demanda de réaliser des exercices physiques pendant ce temps. Nous finîmes par des étirements, et il nous libéra au son de la cloche qui indiquait le milieu de la matinée. Je retournai au palais, dans l’espoir de trouver quelque chose à grignoter.
Je bousculais nombres de cuisiniers et de domestiques dans la cuisine, tout en m’excusant à chaque fois, mais je finis par me faire mon repas. J’avais pris le lard fumé que j’affectionnais tant, et une assiette d’aubergine qui furent un délice. A en juger par le regard, mi-malicieux mi-courroucé de Maryline, j’avais choisi un des plats qui serait servi au margrave pour le midi.
L’après midi fut plus calme, je finissais mon travail de la veille chez maître Arthur, puis il me fit tenter de dessiner une carte du Royaume écarlate, terre dont je n’avais jamais entendu parler avant. Le modèle était bien mieux réussi, mais Arthur me dit que l’on pouvait reconnaitre ce que j’avais voulu dessiner. Je passai tout l’après-midi à écrire et à lire. Je pris un rapide repas et remontai de quoi grignoter.


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MessageSujet: Re: L'Ombre du Margrave   L'Ombre du Margrave Icon_minitimeJeu 19 Aoû - 20:59

Je me couchai tranquillement après avoir recopié le nom des mouvements que m’avais appris Traal. Et la monotonie s’installa dans ma vie. Pour deux longues années que je vécus comme un rêve, sans vraiment être conscient des événements, et sans avoir la capacité d’influer dessus. Tout les dix jours environ, Karlan me rendait visite le soir avec des tisanes et me questionnais sur ce qui c’était passé, où en étais mon apprentissage, et ce genre de choses. Traal me délaisse un jour sur deux, jour où j’étudiais alors la théorie et la tactique militaire. J’appris aussi durant ses heures là à monter et à m’occuper des chevaux ; faire une selle, reconnaitre les différentes races de chiens. J ne comprenais pas le but des cours, et j’interrogeai régulièrement Karlan sur les enseignements ; il avait toujours une réponse à mes questions.


Un jour, finalement, je rentrai dans ma chambre, et vis un vieillard devant mon bureau. Son visage était encadré par des cheveux gris broussailleux. Je remarquai aussi que son nez avait été cassé plusieurs fois. I se leva et me fixa de ses yeux gris. Je perdis la notion du temps jusqu’à ce que ses lèvres s’entrouvrent.
« Tu sais qui je suis. »
Il n’y avait pas mis l’intonation d’une question. Je revécus mes deux années passées au lais en accéléré. Il n’y avait qu’une personne que j’attendais depuis tout ce temps.
« Olme » lui dis-je calmement.
Il acquiesça d’un signe de tête et me fit signe de m’asseoir. Ce faisant, il fit apparait une chaise de nulle part et s’installa. Nous nous regardâmes quelques secondes puis il me sourit.
« Bien, mon garçon. Je suis Olme, et comme tu as du le deviner, je suis aussi ton principal professeur. Je t’apprendrai tout ce que je sais. Le margrave t’a-t-il expliqué ton rôle ?
-Je dois devenir son Ombre » répondis-je aussitôt. »
C’était l’une des seules choses que m’avait dit Yéligar.
« Parfait, reprit Olme. Tu sais ce que cela signifie ? » Et voyant que j’acquiesçai du chef : « Tu es donc capable de me dire pourquoi tu as vécu ses deux dernières années ainsi ? Repense à tes journées. »
Il me laissa seul dans mes pensées un instant. Le matin, j’apprenais à bien me tenir à table, devais déchiffrer les manœuvres politiques ou comprendre plusieurs langues. On m’enseignait de solides bases militaires et le maniement des armes, et l’après midi, j’apprenais à écrire, faire des cartes, dessiner ou faire des synthèses. Une phrase de Maryline me revint en mémoire… C’était d Olme qui lui avait dit de me laisser me débrouiller dans les cuisines, et je parvenais désormais à me déplacer inaperçu dans une foule active. Quelque soit mon activité, je pouvais être discret et je savais me battre….
Il approuva mon exposé d’un signe de tête.

« Tu dois toujours en savoir plus sur ton ennemi qu’il n’en sait sur toi. Je vais commencer à t’enseigner. A chaque fois que nous nous verrons, je te ferai faire quelques petits exercices. Et la fois suivante, tu devras me dire quels étaient les objectifs des travaux précédents. »
Il me tendit une plume et un parchemin et me montra brièvement un papier, contenant quelques ronds agencés en croix. Je ne le vis que quelques secondes, et il me demanda de recopier. Pendant que je m’exécutai, il ajouta des motifs à sa feuille. Nous continuâmes l’exercice une heure durant, avec toujours plus de détail. Certaines fois, il n’ajoutait qu’un infime détail, que je ne voyais pas toujours. Une heure plus tard, nous nous séparâmes, et je m’en fus directement chez mon roi.
D’un pas vif, j’arrivai dans la partie principale du palais. J’y avais rarement mis les pieds mais je connaissais le palais par cœur. Toutefois, j’hésitais entre ses appartements privés et la salle du trône. Mo instinct me dit alors de choisir les appartements. Rectification. P Pas mon instinct. Si l’on suppose l’instinct être une petite voix dans nos têtes, qui nous dit quoi faire, alors je possédais un second murmure, probablement soufflé par mon roi. Assentiment. Je devais avoir bien raisonné. Il n’y avait pas de garde devant sa porte. Je frappai et attendit. Une minute plus tard précisément, la porte s’entrouvrit et j’entai précautionneusement. Yéligar m’attendait devant son bureau. Je lui fis la révérence que m’avait appris Dame Anne, et quand j’eu redressé la tête, il me fit signe de m’asseoir.

« Tu as rencontré Olme tout à l’heure. Tu devras te plier à ses instructions comme il elles venaient de moi. Il n’est pas nécessaire que tu parles de ta formation à qui que ce soit. J’écoute des questions. »
Et ça, des questions, j’en avais !
« Je ne… Je ne me comprends pas, monseigneur J’étudie toute la journée, et ça ne me pose aucun problème. J’ai observé les autres enfants de mon âge et…
-Te sens-tu différent d’eux ? Me coupa Yéligar
-Oui. J’aime la vie que j’ai mais je ne la comprends pas. Tout est distant... Comme si c’était un rêve.
-Tu dois me faire confiance, Malik. Tu as subi un sort très puissant quand tu étais plus petit. Ses effets te menacent encore. Je prépare moi-même la tisane que tu bois avec Karlan, car je suis le seul mage du royaume qui en soit capable. »
Je clignai des yeux et me figeai. Mon roi veillait lui-même ma santé ; c’était trop d’honneur.
« Tu as été durement affecté, mais à tes quinze ans, tu n’aura plus besoin de cette potion, et tu seras assez grand pour toute l’histoire.
-D’accord, sire. J’attendrai et vous remercie de votre bienveillance.
Bien Ton véritable apprentissage commence maintenant. Tu as plus de huit ans certains te diront que c’est peu, mais c’est faux. Faux. Tu es déjà bien plus doué que beaucoup d’hommes et de femmes dans les Haute Vallées. Prends ceci aussi. »
Il me montra une bague sur le bureau. Elle était fine, et visiblement en or. Elle allait parfaitement à mon index. Elle était ornée d’un grand Y gravé.
« Ceci est ma marque. Elle prouvera toujours ton allégeance au Margraviat des Hautes Vallées, et si tu as besoin de me voir, montre la et on te laissera toujours passer. Et elle possède une dernière fonction, que tu te devras d’utiliser le moins possible. »
Il leva sa propre main et me dévoila une bague similaire, en argent. Il mit sa main devant lui, et apposa la seconde sur son poignet. La concentration plissa les traits de son visage, et aussitôt je sentis la bague à ma main chauffer. Je me plaçai dans la même position que lui et eut un hoquet de surprise : une miniature de Yéligar se tenait dans ma main. Et dans sa main se tenait une réplique de moi. Elles disparurent en même temps.
« Tu apprendras à faire ceci, mais méfie toi, ce sort utilise ton énergie, fais attention. Je te ferai convoquer plus tard, de façon régulière. As-tu des questions ?
-Puis-je savoir qui d’autres possède pareille bague ? »
Ma curiosité l’avait emporté, et je m’en mordis aussitôt.
« Tu n’as pas à le savoir. Mais tu dois déjà avoir deviné qu’Olme en a une également. Acceptes-tu toujours d’être mon Ombre ?
-Oui, sire.
-Alors va, Malik. »
Je pris congé alors qu’il s’absorbait dans la lecture de parchemin.
Je regagnai ma chambre, raffermi dans mes convictions d’enfants. Je serai digne de mon margrave.


Trois années s’écoulèrent sans changement notables. Seuls mes sujets d’étudies varièrent. Je ne voyais plus guère maître Traal, même si je continuais à entretenir mon corps comme il me l’avait appris. J’étais capable de recopier parfaitement une carte et ma calligraphie s’était nettement améliorée. Je connaissais tout du jeu de la cour, et Dame Anne n’avait plus que des cours d’histoires à me donner, aussi la fréquence de nos rencontres diminua, remplacé par des cours de médecines. Fidèle à ma formation d’Ombre, je retenais ce dont j’avais besoin. Je connaissais toutes les méthodes de premiers secours, l’ensemble des points vitaux du corps humain et toutes les méthodes d’évanouissement. Je reçus aussi une formation théorique à la magie, mais je me savais toujours incapable d’utiliser ma bague. Olme, lui, m’enseigna d’abord à repérer tout les détails d’une scène, à cacher des objets, lancer des couteaux et à concocter antidote et poisons. Petit à petit, consciemment, je devins ce que Yéligar voulait que je sois : un espion, une arme, un assassin.
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MessageSujet: Re: L'Ombre du Margrave   L'Ombre du Margrave Icon_minitimeSam 9 Oct - 16:05

[g]Chapitre III – Première Mission[/g]

Ma première mission me fut donnée comme toutes les autres, dans une enveloppe noire scellée, glissée sous ma porte. Olme m’avait déjà expliqué le principe et le fonctionnement. Elle glissa sous la porte et juste avant l’aube, et je me levai de mon bureau pour m’en saisir. La lettre en main, je me sentis accompli. J’avais atteint mon but, après près de six ans au palais. Je jetais un œil critique sur tout ce que j’avais fait. Ma chambre avait été transférée, plus près de l’aile centrale du palais. Elle était plus vaste, et je disposai de plus de mobilier. J’avais même ma propre bibliothèque. J’apposai ma bague sur le sceau de la lettre et elle passa lentement du noir au blanc. Je pus alors l’ouvroir et lu les nombreuses feuilles qu’elle contenait. Une caravane devait partir en direction de Kam-Anëk ; je devais me faire passer pour un simple messager, puis retrouver le contact.
La première partie s’avéra facile – je me présentai le matin du départ avec mon cheval, mes vivres et des habits neufs, préparés pour l’occasion. Le voyage fut d’une tranquillité affligeante, et arrivés à Kam-Anëk, notre procession passa sans difficulté le barrage des gardes. C’était une ville étrange, entourée d’épaisses murailles d’un blanc parfait, et les rues et les murs étaient faits du même matériau. Je connaissais mon ordre de mission par cœur, aussi après avoir laissé mon cheval à un palefrenier aux portes d’Or, je m’enfonçais plein est dans la ville. Cette cité était et restera sans doute toujours une cité neutre, indépendante de tous les états et des intérêts politiques, mais je ne m’étais alors pas encore trop penché sur la question. Le quartier que l’on nomme la Biramok est une vaste zone résidentielle, où l’on trouve de nombreux appartements en location, des maisons privés et de grandes auberges calmes. A son extrémité nord trouvent d’immenses collèges d’apprentissage, quelque soit le domaine. Discrètement, je quittai la foule pour m’attabler à la terrasse d’une taverne. Comme prévu, quelques minutes plus tard, un homme passa devant moi et me fit un signe de sa main gauche. Je me levai et le suivit. Il me fit rentrer dans une auberge, et nous montâmes dans une chambre. Il se retourna et me dévisagea.

« Je n’aurais jamais cru que vous seriez si jeune. Enfin, ce n’est pas mes affaires. Vous connaissez vos ordres ? »
Comme simple réponse, je levai ma main droite pour qu’il voie la bague qui m’avait été confié. Il soupira et entama son exposé de la situation.
Ma cible était un ancien marchand d’une trentaine d’année. Il vendait des épices de Kam-Anëk qu’il acheminait à Yolta dans les Hautes Vallées. Toutefois, Olme avait émis la supposition qu’il transportait également des armes. Sur ordre, j’avais enquêté et avait découvert des disparitions d’armes dans les réserves après le passage de ses caravanes, et, à la faveur de la nuit, j’avais obtenu la preuve du lien entre les deux quand je vis des hommes ranger des épées dans la caravane. Mon interlocuteur me confia tout ce qu’il savait sur l’homme, ses habitudes, les endroits qu’il fréquentait. Le plus simple était d’agir ce soir, me dis-je.

« Une dernière chose, maître Malik. »
M’entendre appeler ainsi failli me faire sourire, mais je gardai un masque impénétrable.
« J’ai vécu dans la peau de cet homme pendant un mois. Vous avez vos ordres, et je n’ai rien à y dire. Mais cet homme serait mieux mort que vivant.
-Je comprends. Je ferai ce qui doit être fait. S’il doit mourir, il mourra. »
Je lui fis un rapide signe de tête et m’éclipsai de l’auberge. La soirée approchait et j’avais peu de temps devant moi pour me préparer. D’après les renseignements, Harr, le marchand, finirait sa tournée d’inspection bientôt, et rentrerai chez lui.
Je m’installai sur le toit de sa petite maison, dans un recoin sombre offert par la cheminée. Je l’entendis rentrer, et j’attendis encore. Comme prévu, il sortit dans son petit jardin. De là, nul ne pouvait le voir. Ni me voir quand je sautai derrière lui, lui barrant l’accès à sa maison. Il se tourna et me regarda d’un œil mauvais, mais je fus le plus rapide à parler.
« Bonjour Harr, vous avez les salutations de sa majesté le margrave Yéligar. »
Il grogna, mais ne s’apaisa pas. Je devais vérifier sa culpabilité avant d’agir, mais il ne semblait pas coopératif.
« Que voulez-vous ?
-Vos caravanes sont impliquées dans un trafic d’armes, Harr.
-De quoi vous parlez ? Je vends des épices. »
Son pouls s’était accéléré, je le voyais de là où j’étais, à dix mètres de lui. Je levai ma main montrai la bague à mon doigt.
« Que savez-vous ?
-Rien je vous dis ! »
Il disait peut-être vrai, et était manipulé par d’autres, ou alors me mentait-il ouvertement ment. Pouvait-on utiliser ses caravanes sans qu’il ne le sache ?
Je fus fixé l’instant d’après, quand je le vis me lancer un couteau dessus. Je pris enfin conscience de l’ampleur de ma formation. Le lancer de Harr était parfait, et allait se ficher à la base de ma gorge. La mort serait instantanée. Toutefois, la simple crispation de son visage et son regard avait démontré son envie de tuer, et la trajectoire de son bras avait donné la trajectoire. Son mouvement était trop lent pour mes yeux, son objectif trop facile à prédire. Il ne vit probablement pas mon propre couteau de lancer apparaitre et quitter ma main droite, tiré de ma manche. J’esquivai à peine dans le même temps, et regardai feu Harr le marchand s’écrouler sans bruit. Une douleur m’assaillit l’épaule gauche. Le couteau avait éraflé ma chair. C’était une blessure sans gravité. L’ennui d’un corps en pleine croissance. Je m’approchai et fixai le mort. Ses yeux gris n’avaient plus la moindre expression, et sans la lame enfoncée dans son cou, on l’aurait pu le croire endormi. Cet homme avait peut-être une famille, des amis… Je n’aurai jamais cru être tant secoué par mon premier assassinat, et je m’assis à côté du corps. Il me fallut dix minutes avant de me relever. Harr possédait une vie honorable avant qu’il ne trahisse le margraviat. Dès lors, ce n’était plus qu’un traitre. Je m’armai de cette conviction et retournai vers la maison. Une visite s’imposait. J’empruntai une plume et du parchemin – il n’en aurait probablement plus besoin, - et mis à plat les événements de la soirée. Il me fallut plus d’une heure pour parvenir à un résultat concluant. J’avais déjà trop repoussé l’échéance, aussi acceptai-je sans envie la suite. J’entrepris de fouiller minutieusement les appartements de Harr. Il ne me fallut peu de temps pour découvrir une trace de sa culpabilité. Sa collection d’objet précieux semblait importante, même pour un marchand d’épices. Mon étude s’arrêta devant son bureau. Il était verrouillé, et je n’avais trouvé nulle trace d’une clé. Il ne me fallut que quelques minutes pour l’ouvrir, compétence précieuse qu’Olme m’avait transmise. Plusieurs lettres s’entassaient dans un tiroir et je les parcourus rapidement. Je m’en emparais et la fourrai dans la doublure de mon manteau. Elles suffisaient à prouver sa culpabilité.
Lorsque je revins dans le jardin, mon informateur s’y trouvait déjà et regardais le cadavre. Machinalement, ma main s’approcha d’un couteau à ma ceinture.

« Je vais m’occuper de faire disparaitre le corps. Ne vous inquiétez pas, maître Malik.
-Je sais », mentis-je superbement.
J’avais oublié que les nettoyeurs faisaient partis du métier… Et j’étais à l’instant fier de ne pas en être un. Je ne me permis de pause, et fut de retour à Yolta, capitale du Margraviat des Hautes vallées, dès le lendemain. Comme Olme me l’avait appris, je pris mon temps pour rentrer au palais, m’assurant de semer un quelconque espion, qui ne devait probablement pas exister. Prudence avait toujours été mère de sureté…
Rentré, je transmis mon rapport à Olme, et en fis un en personne devant mon Margrave. Olme m’interrogea lui aussi, et je lui fis part de mon sentiment après mon premier assassinat. Il ne m’apporta aucune réponse, juste un peu de son expérience.
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